Qu'est ce qu'un Scanner ?
Le scanner, appelé aussi tomodensitométrie (TDM), est une technique d’imagerie médicale dite « en coupes ». Le principe est relativement simple et consiste en l’étude du corps humain ou d’une partie par l’acquisition d’une série de « coupes anatomiques » sériées. Les scanners se lisent dans les trois plans de l’espace mais aussi en 3D couleur.
Cette technique utilise les rayons X, tout comme la radiographie conventionnelle, pour construire une image anatomique avec une très haute résolution (inférieure à 1 mm). En savoir plus sur les rayonnements ionisants et leurs applications médicale. Elle permet de mesurer la densité des structures explorées, exprimée en Unités Hounsfields (UH), pour connaître la nature d’une lésion (tissulaire, liquidienne, graisseuse, etc.). Si besoin, l’examen peut se faire après injection intraveineuse d’un produit de contraste iodé pour évaluer la vascularisation d’un organe ou d’une lésion. En savoir plus sur les produits de contraste utilisés en imagerie médicale.
Des algorithmes informatiques de reconstruction aident le radiologue dans son interprétation des données, notamment en imagerie ostéo-articulaire (limitation des artéfacts liés aux prothèses articulaires), cancérologique (évaluation de la réponse au traitement par comparaison des mesures des lésions par rapport aux précédents examens), pulmonaire (évaluation du retentissement du tabac sur le poumon par quantification et cartographie de l’emphysème), dentaire (reconstructions 3D) ou encore cardio-vasculaire (évaluation du diamètre des coronaires, des plaques d’athéromes, de la contraction du cœur ou de l’ouverture des valves cardiaques
Certains examens nécessitent une injection de produit de contraste iodée par voie veineuse.
Il faudra répondre à un questionnairedépistant les contre -indications ou précautions (allergie, insuffisance rénal, diabète…) et prévoir une prise de sang (dosage de la Créatinine).
Un jeûne relatif sera également demandé ( repas léger deux heures au plus tard avant l’examen)
Déroulement de l'examenIl s’agit d’un examen non invasif, rapide environ 10 minutes dans la salle.
Il se déroule en position allongée sur un plateau, la table d’examen se déplace dans l’arceau émettant les rayons X.
Le manipulateur veille au bon déroulement de l’examen pendant toute sa durée
Contre indicationsAucune contre-indication absolue.
Il existe des contre-indications relatives concernant l’utilisation de rayons X (grossesse et enfants) dans une stratégie de non exposition de principe aux rayons X. Les médecins de l’IRP sont là pour vous aiguiller vers une autre technique d’imagerie si possible pour répondre à votre problème. Les doses de rayons X sont très faibles (installations de scanners de dernière génération) et les bénéfices attendus sont très largement supérieurs aux risques lorsque l’indication est formelle. Les radiologues de l’IRP s’appuient sur les référentiels nationaux (Guide du Bon Usage des examens d’imagerie médicale, disponible sur le site de la Société Française de Radiologie).
Le scanner est un large anneau, parfaitement bien toléré par les personnes sujettes à claustrophobie. La claustrophobie n’est donc pas une contre-indication.
Principales indicationsAbdominales : exploration du foie, des voies biliaires (y compris vésicule biliaire), de la rate, du pancréas, des vaisseaux digestifs et des différents segments digestifs (intestin grêle et colon notamment).
Uro-génitales et pelviennes : exploration des reins, des surrénales, des uretères et de la vessie et de certaines composantes de tumeurs gynécologiques (calcification, graisse, etc.).
Ostéo-articulaires : exploration des os, articulations, de la colonne vertébrale (rachis cervical, dorsal, lombaire, sacrum) mais aussi des muscles et tissus environnants.
Vasculaires : exploration des artériopathies oblitérantes, des anévrismes, des cavités cardiaques, des coronaires et des valves cardiaques.
Cérébrales : exploration du cerveau et des espaces intracrâniens.
ORL : exploration de la filière aérienne (pharynx, larynx) et digestives (cavité orale, œsophage cervical, etc.). Exploration des sinus de la face et des cavités de l’oreille.
Thoraciques : exploration du médiastin (vaisseaux et ganglions), des poumons, des plèvres et du péricarde.
Dentaires et maxillo-faciales : exploration des dents, des malformations de la face et des lésions maxillaires ou mandibulaires.
Autres : aires ganglionnaires, orifices herniaires, parties molles
ARTHROSCANNER
C’est un scanner qui étudie les compartiments d’une articulation. Après injection sous conditions strictes d’asepsie d’un produit de contraste au sein de l’articulation à étudier, on réalise une acquisition au scanner pour étudier les structures d’une articulation (cartilages, capsule, labrum, etc.) mais également son contenu (corps étranger osseux ou cartilagineux). Cet examen présente l’intérêt de pouvoir être couplé dans le même temps d’injection à une injection à visée thérapeutique si besoin (corticoïdes le plus souvent)
COROSCANNER, SCANNER CARDIAQUE, SCORE CALCIQUE
C’est un scanner avec étude spécifique des vaisseaux du cœur (coronaires). Il consiste à évaluer dans un premier temps la charge de calcium qui compose la paroi des vaisseaux (c’est l’évaluation du score calcique), puis à analyser en détail le calibre des vaisseaux à la recherche de rétrécissement (sténose)
PELVIMETRIE SCANNER
C’est une exploration menée à très faibles doses de rayons X chez une femme enceinte pour prendre des mesures objectives et fiables des dimensions du bassin et évaluer les possibilités d’accoucher par voie basse
ENTEROSCANNER
C’est un scanner qui étudie le tube digestif et notamment l’intestin grêle. Son principe est de remplir le contenu des anses digestives avec un produit non opaque aqueux pour analyser la paroi digestive (recherche de tumeur, de rétrécissement ou de signe inflammatoire).
SCANNER THORACIQUE LOW DOSE ET ULTRA LOW DOSE
C’est un scanner qui permet d’explorer un segment anatomique ou une structure particulière avec un très faible rayonnement délivré. C’est le propre du scanner thoracique de dépistage notamment (patient fumeur, patients à risques, antécédent d’exposition à l’amiante) où les contrastes naturels (liés à la présence d’air dans les poumons) autorisent cette technique sans perte d’information diagnostique.